REDD+ du Togo: Les organisations de femmes sont informées



Il est important que les femmes s’impliquent pleinement dans le processus REDD+
Dans le cadre de la campagne d’information et de dialogue initial avec l’ensemble des parties prenantes au processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), l’Unité de Coordination Nationale REDD+ a organisé deux ateliers d’information et d’échanges avec les organisations de femmes du Togo. Le premier atelier a regroupé le 17 septembre 2016 au Palais des Congrès de Kara les membres des organisations de femmes des régions Centrale, Kara et Savanes. Le deuxième atelier s’est tenu le 19 septembre 2016 à l’hôtel le Berceau de Notsè et a regroupé les membres des organisations féminines des régions maritime et plateaux.
Selon Totétièbe DAMETOUGLE, Coordonnateur National Adjoint REDD+, ces ateliers visent à « sensibiliser et échanger avec les femmes, identifiées comme groupe vulnérable des parties prenantes au processus REDD+ afin qu’elles s’organisent et se mobilisent pour participer de manière efficace et coordonnée au processus d’élaboration de la stratégie nationale REDD+ du Togo ».  Selon lui, « l’essentiel des activités des femmes portent sur les forêts et la terre. Il est donc important qu’elles s’impliquent pleinement dans le processus REDD+ afin que leurs préoccupations soient prises en compte ».
Au cours de ces deux ateliers, les discussions et les échanges avec les femmes ont porté sur l’état d’avancement du processus REDD+ au Togo, les rôles et responsabilités spécifiques des femmes dans le processus REDD+, les stratégies pour une implication active et coordonnée des femmes dans le processus, ainsi que les pistes et modalités de collaboration entre les organisations de femmes et l’Unité de Coordination Nation REDD+ dans la conduite du processus. « Que ce soit en milieu rural ou urbain, les femmes à travers leurs activités quotidiennes occupent une place prépondérante dans l’utilisation de nos ressources forestières et foncières. Or, les principaux défis à relever dans le cadre du processus REDD+ au Togo concernent entre autres les secteurs de l’agriculture, de la gestion des ressources forestières, de la politique énergétique et de l’aménagement du territoire. Vous comprenez bien que vous les femmes, vous constituez un maillon incontournable pour la réussite de ce processus» a déclaré M. BANLA Tchao, Point Focal REDD+ et représentant du Directeur Régional de l’Environnement et des Ressources Forestières de la Kara, ouvrant les travaux.
Les responsables des organisations de femmes ont salué cette initiative de l’Unité de Coordination Nationale REDD+. « Cette rencontre nous a permis de discuter de questions importantes qui concernent les femmes dans ce processus REDD+, tels que les questions d’énergie et les questions d’accès à la terre » a déclaré Mme ACAKPO -ADDRA Essivi Brigite de l’ONG WEP Togo. Pour Mme KABISSA Issoyotou Confort de l’ONG REFED, les femmes peuvent tirer plusieurs avantages de ce processus. « C’est pourquoi nous avons désigné des points focaux préfectoraux et régionaux pour nous permettre de mieux participer » a-t-elle poursuivi.
 Selon les résultats du quatrième recensement général de la population et de l’habitat, la population togolaise compte 51,4% de femmes. Ces femmes sont largement tributaires de l’usage des ressources naturelles dans leurs activités économiques. Eu égard à leur implication dans l’utilisation des forêts, les femmes devraient compter parmi les bénéficiaires des initiatives de développement durable liées à celles-ci, notamment le mécanisme REDD+. La campagne d’information et de dialogue initial engagée par l’Unité de Coordination Nationale REDD+ permettra de mobiliser une part importante de ces femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale REDD+ pour le Togo.
Blaise ATAKOUNA
Responsable IEC, Coordination Nationale REDD+