Le Togo fin prêt, pour affronter les éventuelles inondations



Le Togo teste son dispositif sécuritaire et humanitaire dans la gestion des inondations : TOGBOSSI 2016
Le ministère de la sécurité et de la protection  civile a organisé le 6 mai 2016, un exercice de simulation dénommé Togbossi 2016. Un exercice qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités de préparation et de réponse aux éventuelles inondations. La scène s’est déroulée dans la préfecture des lacs plus précisément dans les villages d’Adamé d’Agbanakin et d’Aklaku. C’était en présence des ministres Yark Damehame, en charge de la protection civile, André Johnson de l’environnement, Mme Yantcharé de l’action sociale et des partenaires notamment le PNUD, le groupe de la banque Mondiale, l’UNICEF et l’OMS.
Depuis que les inondations sont devenues un sérieux problème au Togo, le gouvernement affûte ses armes pour y faire face. Deux grands mécanismes : le plan ORSEC et le plan de contingence ont été mis en place. Et ce scénario permet de le tester afin de répondre aux éventuelles inondations, c’est aussi l’occasion de tester le rôle des 9 cellules impliquées dans la mobilisation de cette simulation.
« Les pluies diluviennes ont commencé il y a de cela 5 jours, le barrage de Nangbéto est débordé les vannes sont ouvertes pour libérer le trop plein, les balises de la croix rouge sont au rouge, les eaux ont envahi les maisons les populations sont en détresse et attentent le secours du gouvernement. Une fois saisi, le gouvernement met en branle sont dispositif, ainsi les sapeurs-pompiers à l’aide des zodiaques font des vas et viens pour sauver les sinistrés. Ces derniers sont évacués sur le site d’accueil d’Aklaku  et sont pris en charge totalement» c’est le scénario vécu par les ministres et les partenaires dans cette zone imaginaire.
« Le but de l’opération, c’est de mettre en œuvre les leçons apprises lors de la formation d’Accra dans la réponse aux inondations, de renforcer le dispositif avec un plan consolidé qui prendra en compte les lacunes et les disfonctionnement et surtout de sensibiliser la population sur les précautions à prendre en cas d’inondation » a expliqué le concepteur de l’exercice, le commandant BAKA Yoma.
L’exercice comprend la mise en œuvre de deux systèmes : la prévention et la réponse avec la création de toutes les cellules : santé, secours et assistance, administration et finances, logistique, sécurité assainissement et communication.
Un scénario qui prouve aux autorités que le Togo est prêt, selon le ministre Yark, « après les inondations de 2010, le chef de l’Etat a demandé de mettre en place les structures et projets afin d’améliorer la prévention et la gestion des catastrophes. L’un de ces Projets est le PGICT (Projet de Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres) qui a d’ailleurs financé cet exercice.
Si le groupe de la Banque mondiale a décidé d’accompagner le Togo à  mettre en place le système d’alerte précoce a dit M. Hounkpè Koffi, c’est pour lui permettre de faire face aux questions d’inondation d’augmenter la résilience des populations. Il s’est dit heureux de voir le dispositif mis en place et le sérieux avec lequel les cellules se sont exercées.
Pour Mme Khadiata N’diaye, la dimension civilo-militaire, plus précisément, la gestion de problèmes sécuritaire, humanitaire et d’aide à la population locale, est un gage de paix et de développement, pour cela elle rassure le Togo de l’appui du PNUD.