Le gouvernement prend des mesures pour sauver le littoral et le faux teck



L’exécutif togolais a adopté le 22 juin 2016 le projet de loi relatif à la protection et à la mise en valeur du littoral et un moratoire sur l’exploitation du faux teck
Selon le communiqué, le littoral togolais se fragilise au fil des années à cause des effets conjugués d’une présence démographique très élevée, engendrant des problèmes de pollution et de dégradation liés aux activités humaines, d’une part, aux changements climatiques et aux phénomènes océanographiques qui érodent la côte, d’autre part.
Ce projet de loi adopté est conçu pour assurer l’équilibre entre l’exploitation et la protection du littoral en vue de conserver son intégrité et ses fonctions essentielles de lieu de résidence, de protection et de loisir.
La première communication faite par le ministre André Johnson en charge des ressources forestières, est relative au moratoire sur l’exploitation, l’importation et la réexportation des madriers de pterocarpus erinaceus au Togo.

Le « vène », essence communément appelée « faux teck », fait aujourd’hui l’objet d’une forte exportation vers certains pays asiatiques à partir du port autonome       de     Lomé.

En effet, les opérateurs économiques nationaux, en complicité avec certaines entreprises asiatiques, utilisent les autorisations d’importation de produits forestiers ligneux, régulièrement obtenues au Togo, pour s’adonner, sur l’ensemble du territoire national à l’exploitation illégale et excessive de cette essence qu’ils transportent nuitamment au moyen de tracteurs jusqu’aux frontières des pays voisins pour, ensuite, faire passer les produits comme s’ils provenaient de ces pays. Les rapports indiquent que sur les milliers de madriers saisis par l’administration forestière, environs 85 % sont des faux tecks.

Afin de limiter la surexploitation de cette essence, le conseil des ministres décide la suspension provisoire de toute autorisation de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national, ainsi que son exploitation et sa réexportation à partir du territoire national ; le conseil impose un moratoire de dix ans sur la délivrance des autorisations d’importation et de transport de madriers de faux teck des pays voisins et d’autres pays de la sous-région.