Environnement et Justice



Une bonne synergie dans la gestion des délits forestiers
Plusieurs problèmes environnementaux assaillent le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, parmi lesquels figurent en premier les délits forestiers. Pour une bonne application de la loi, les agents des eaux et forêts et les procureurs doivent travailler en harmonie, d’où la tenue des ateliers de Notsè et de Kara, les 19 et 21 juillet 2016. Deux rencontres qui ont bénéficié de l’appui financier de la Banque Mondiale à travers le Projet Gestion Intégrée de Catastrophes et des Terres (PGICT).
La forêt joue de multiples fonctions dans les domaines alimentaire, sanitaire; énergétique et autres. Son poids en termes d’emploi, de valeur ajoutée par rapport au produit intérieur brut (PIB) est important. Au plan écologique, Elle a une influence terrible sur le climat et, est l’une des plus redoutables armes contre les changements climatiques.
Eu égard à tous ces avantages, sa disparition entrainerait inévitablement, des conséquences socio-économiques et environnementales énormes sur les êtres vivants.
Malheureusement, ces dernières années, les forêts togolaises subissent d’une façon croissante, la dégradation continue. Une situation qui a même amenée certaines institutions, comme la FAO a placé le pays sur un « orbite rouge » puisque son taux de dégradation est estimé à 5,1%, or la moyenne dans les pays de l’UEMOA est de 2,7%.
Cette situation inquiétante a amené le gouvernement togolais et ses partenaires à s’investir pour sauver ce qui peut encore l’être. Pour y arriver il faut faire recours aussi, à l’application de la loi pour traquer « les ennemis de la faune et de la flore ». Et en la matière les procureurs et les juges de siège sont les mieux indiqués. Ils doivent forcement être impliqués dans la gestion des délits environnementaux et forestiers.
A cet effet, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF) a réuni les procureurs et juges de siège de toutes les régions et préfectures pour partager des informations sur le code forestier avec eux. A la lumière de ces débats, il s’avère nécessaire de revoir cette législation puisse qu’elle comporte des insuffisances, qu’il faudrait corriger d’autant puisqu’il a été repris avec les mêmes défaillances dans le nouveau code pénal.
 Actuellement les délits environnementaux en général sont devenus de plus en plus des crimes, à l’instar des 4 tonnes (3815,75kg) de défense d’éléphants en transis, saisis en janvier 2014 à Lomé. Un exemple qui témoigne de l’ampleur de la criminalité sur nos ressources fauniques ont souligné, les secrétaires généraux des ministères en charge de l’Environnement et de la Justice, messieurs Sama et Missité.