Origines et impacts des polluants climatiques



"Connaitre et comprendre les puissants agents de réchauffement climatique puis leurs sources"
Les polluants climatiques de courte durée de vie (PCCV) constituent pour la communauté mondiale une préoccupation majeure. Il s’agit du méthane (CH4), du noir de carbone  (NC), de l’ozone troposphérique (O3) et des hydrofluorocarbures  (HFC).  Même s’ils restent moins longtemps dans l’atmosphère, ces PCCV sont des agents de réchauffement très puissants, et à court-terme beaucoup plus dangereux que le dioxyde de carbone (CO2). A titre d’exemple, le méthane est un gaz 21 fois plus puissant en termes de réchauffement ou de son effet de serre que le dioxyde de carbone. Cela signifie qu’un (1) kg de méthane rejeté dans l’atmosphère équivaudrait  au rejet de  21 kg de gaz carbonique.
Les sources d’émissions des PCCV sont diverses.  Ainsi, le méthane est émis lors de la production et du transport du charbon, du gaz naturel et du pétrole, de la décomposition de la matière organique présente dans les sites d’enfouissement de déchets solides urbains, certains systèmes d’entreposage du fumier du bétail, et des systèmes de traitement des eaux usées municipales et agroindustrielles. Le noir de carbone, puissant polluant de l’air,  trouve sa source d’émission dans le brûlage des déchets agricoles, les feux de végétation et de cuisine, le transport par des moteurs à diésel, dans la fabrication des briques cuites et dans le secteur de l’industrie, surtout pétrochimique. Puissant gaz à effet de serre, les HFC sont utilisés dans les systèmes de réfrigération, dans les aérosols et la fabrication de mousses isolantes.
Les polluants climatiques de courte durée de vie nuisent à la santé, à l’agriculture, ainsi qu’aux écosystèmes.
Ainsi la concentration élevée  de l'ozone présent dans la troposphère fait de lui un gaz nocif pour la santé et pour l’environnement. Selon plusieurs études, de fortes concentrations de méthane peuvent créer, entre autres, des troubles émotionnels, un épuisement anormal et des difficultés respiratoires ; elles peuvent déplacer l'oxygène et provoquer l'asphyxie et la mort. Quant au noir de carbone, des études épidémiologiques (OMS, 2012), fournissent suffisamment d'éléments attestant du lien entre la morbidité et la mortalité cardio-pulmonaire et une exposition au carbone noir. Les effets sanitaires du carbone seraient similaires aux particules classées PM 2,5 (diamètre inférieur à 2,5μm), qui ont plus d'effets sur la santé que tout autre polluant : des inflammations du tractus nasopharyngé, de maladies respiratoires obstructives chroniques et de cancers du poumon. Les hydrofluorocarbures, puissants gaz à effets de serre, nuisent, en dehors de l’appauvrissement de la couche d’ozone, à l’agriculture, à travers la baisse des rendements.
Face aux impacts des PCCV sur l’environnement et la santé, le Togo renforce ses mesures de réduction des émissions de ces polluants. A titre d’exemples, il faut  citer la prise de dispositions légales et réglementaires en vue de limiter les importations de véhicules usagés pour promouvoir l’utilisation de véhicules neufs, à faible émission de carbone, la multiplication des campagnes de sensibilisation  et de promotion des foyers améliorés, et la promotion du transport en commun avec la Société de Transport de Lomé (SOTRAL).