De l’aménagement pour mieux gérer les aires protégées



Le MERF dote le complexe de Togodo d’un plan d’aménagement et de gestion
Comment valoriser et gérer d’une façon durable les potentialités floristiques et fauniques dont disposent  les aires protégées de Togodo au Sud du Togo, c’est la raison d’être de la tenue de cet atelier de validation du document conçu à cet effet. Pour avoir un document qui prenne en compte toutes les préoccupations des acteurs, la GIZ et le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF) ont conjugué leurs efforts pour regrouper les techniciens en la matière, les riverains de ce complexe et les autorités locales et administratives afin qu’ils examinent et analysent les propositions faites par le consultant. La rencontre  a regroupé une trentaine d’acteurs à l’hôtel le berceau le 4 mai 2017 à Notsè.
 
Le complexe  de Togodo est constitué du parc national de Togodo sud et de la réserve de Togodo Nord. Depuis la création de ces aires protégées par l’Etat, celles-ci n’ont jamais eu un plan d’aménagement ; celui initié par la GIZ, est le premier du genre. Il a fait l’objet d’un processus de concertation de toutes les parties, et constitue la base d’une bonne planification pour la gestion participative et durable dudit complexe. Il est conçu suivant le principe de gestion de la réserve de biosphère axée  sur le zonage des aires de conservation en vue de la conciliation de la conservation de la biodiversité et du développement socio-économique locale.
Si le gouvernement et ses partenaires ont pris cette décision, c’est pour diminuer la pression et les menaces qui pèsent sur le complexe. Ces contraintes étaient d’ordre, technique, matériel, financier et organisationnel ce qui ne favorise pas la surveillance continue de l’AP. En effet, les structures chargées de la gestion du complexe, en l’occurrence les brigades forestières d’Asrama et de Tométy-Kondji, ne disposent pas d’un effectif suffisant et techniquement moins outillés pour organiser de façon régulière les activités de surveillance et de suivi écologique.  Ils se font aider par des associations villageoises de gestions des aires protégées installées pour appuyer l’administration forestière. Les partenaires en l’occurrence la GIZ dans le cadre du projet Réserve de Biosphère Transfrontalière du delta du Mono (RBT) s’est en outre fortement impliqué pour sauver ce seul complexe qui reste dans la région maritime.
 
Au regard des  efforts fournis dans la protection de cette biodiversité, le représentant du MERF, M. Adignon Tokoro a exprimé au nom de son ministre de tutelle sa reconnaissance à tous ces acteurs pour leur implication effective dans la mise en œuvre du projet  RBT de renommé internationale.
Selon Udo Lange, de la GIZ,  le plan d’aménagement et de gestion de Togodo dépasse le seul cadre de surveillance policière des agents des eaux et forêts, il va au-delà et inclus le suivi écologique, la communication, la promotion de l’écotourisme, la mobilisation des ressources etc. bref, il s’agit de structurer le complexe dans l’optique d’un développement durable.
 Dans le document du PAG de Togodo validé, il y a 5 programmes qui sont subdivisés en 25 projets. La planification opérationnelle est prévue pour 10 ans et le coût estimatif de mise en œuvre est de 1.175 055 000FCFA.